Les Routes du Développement

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Quelques mots sur le micro-crédit

Le micro-crédit a pour vocation de créer des revenus supplémentaires à des personnes pauvres en leur octroyant des prêts de petites tailles. Chaque organisme fixe sa propre définition de la pauvreté (les indicateurs les plus souvent utilisés sont la superficie de terre détenue, les revenus annuels ou encore le patrimoine) et de la petite taille des crédits (inférieurs à 100$ pour certains, beaucoup plus pour d'autres (500, voire plus de 1000$)).

 

Le micro-crédit est réalisé sous forme de prêts collectifs de faibles montants à des groupes solidaires ce qui permet de réduire les risques de défaillance, de rendre moins chère l'attribution de crédits à des clients dispersés et de limiter les coûts administratifs. La solidarité du groupe remplace les garanties financières exigées par les banques commerciales.

 

Les prêts sont :

-          à court terme,

-          avec des taux relativement élevés,

-          généralement accompagnés de services annexes proposés par l'institut de micro-finance (formation, prévention,…)

 

Une grande proportion des bénéficiaires du micro-crédit sont des femmes car elles sont plus défavorisées que les hommes en termes de ressources et d'accès au service. L'expérience montre qu'elles sont  plus fiables pour les remboursements et ont un sens de la communauté plus développé.

 

Le micro-crédit est donc bel et bien un outil de développement économique et social.

 

 

Il existe différents types d'organismes de micro-finance :

 

-          Les banques en micro-finance

Les banques sont autorisées à effectuer toutes les opérations bancaires, à savoir l'épargne, le crédit, l'émission et la gestion de moyens de paiement (chèque, carte de retrait et de crédit) et les opérations de virements de fonds internationaux et à fournir toute prestation de conseil financier à leur clientèle. Elles peuvent donc développer leur activité financière au-delà de la stricte clientèle de la micro-finance.

 

-          Les instituts financiers non bancaires :

Les instituts financiers non bancaires (IFNB) sont l'équivalent de petites banques ou de petits établissements financiers dédiés à la micro-finance et dont les compétences sont restreintes en terme de produits financiers. Les activités permises à ces IMF se limitent généralement au crédit et, pour certaines d'entre elles, à l'épargne.

 

-          Les coopératives d'épargne et de crédit (COOPEC) :

Les coopératives d'épargne et de crédit sont des structures gérées par leurs propres membres qui en sont les actionnaires. Elles  privilégient la collecte de l'épargne, le crédit est réalisé sur les ressources d'épargne et l'épargne constitue une partie de la garantie demandée à l'emprunteur. Des garanties matérielles sur les biens de l'emprunteur complètent le dispositif de gestion du risque. La priorité donnée à l'épargne tend à orienter les mutuelles vers les populations ayant une capacité d'épargne (populations à revenu moyen, agriculteurs moyens à aisés, commerçants, …) en excluant dans une certaine mesure les populations moins aisées (femmes, jeunes...).

 

-          Les ONG :

Au contact des populations les plus isolées et les plus défavorisées, les ONG jouent un rôle prépondérant dans la micro-finance rurale. Les projets de développement des ONG ont souvent intégré des « composantes crédit ». Le crédit est ici utilisé pour soutenir l'action du projet (introduction de techniques, de productions ou d'activités nouvelles...). Désormais, certaines ONG ont pérennisé leur composante « micro-crédit » qui est devenue un axe permanent de leur action.

 



01/07/2009
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