Les Routes du Développement

Si le microcrédit apparaît comme un moyen efficace de lutter contre la pauvreté, de nombreux  chercheurs remettent en question son efficacité :

·        Le microcrédit ne s'accompagnerait pas d'un développement de l'individu (Buckley);

·        Le microcrédit contribuerait à surendetter les micro entrepreneurs (Tucker) ;

·        Le microcrédit ne bénéficierait pas aux petites affaires se trouvant en milieu rural (Ditcher).

Le microcrédit doit donc répondre à tous ces objectifs :

·        Garantir des prêts financiers aux populations les plus démunies ;

·        Contribuer à développer une activité ;

·        Conduire à une amélioration qualitative du niveau de vie des micro entrepreneurs.

L' évaluation purement économique des effets du microcrédit n'est pas satisfaisante, il faut que ce surcroit de ressources économiques à court terme s'accompagne d' effets positifs à moyen et à long terme pour les micro entrepreneurs et leur communauté.

D'où l intérêt de  mesurer l'impact social d'une action de microcrédit.

Un programme de microcrédit doit agir sur 4 niveaux :

1.      Individuel (augmentation des revenus, estime de soi, etc.)

2.      Familial (augmentation des revenus familiaux, du bien être, amélioration des équipements de la maison, réduction du travail infantile)

3.     Micro-entreprise (augmentation des ventes, des bénéfices, de la rentabilité, de la demande d'emploi, etc.)

4.     Communautaire (augmentation du pouvoir d'achat, du taux d'emploi, du nombre de bâtiments publics, du capital social et culturel)

Nous n'avons pas la prétention de procéder à une évaluation à grande échelle du microcrédit et nous n'avons pas les moyens de mettre en place une méthodologie qui permette d'établir des résultats définitifs. Néanmoins à partir d'un échantillon limité d'expériences (60 prêts à des micro-entrepreneurs) nous voulons mieux comprendre les ressorts de l'efficacité du microcrédit en mesurant l'impact social de notre action.